Le compromis de vente notaire : tout savoir avant d’acheter un bien immobilier

Publié le 29 août 2023
Temps de lecture : 5 minutes
L’un des jalons essentiels de l’achat d’un bien immobilier est le compromis de vente. Ce document, souvent méconnu, est important pour toute transaction immobilière. Que vous soyez un acheteur débutant ou un investisseur expérimenté, il faut bien comprendre son fonctionnement et son importance.
Le compromis de vente est un document qui scelle l’accord entre un vendeur et un acheteur pour la vente d’un bien immobilier. En signant ce document, les deux parties s’engagent mutuellement à conclure la vente à des conditions précises.

Il existe deux types de promesses de vente 

  • la promesse unilatérale : dans ce cas, c'est uniquement le vendeur qui s'engage à vendre le bien à l'acheteur. Ce dernier a alors la liberté de décider s'il souhaite acheter ou non
  • la promesse synallagmatique : aussi connue sous le nom de compromis de vente, les deux parties s'engagent mutuellement : le vendeur s'engage à vendre et l'acheteur à acheter
Le rôle du notaire dans ce processus est important. Il est le garant de la sécurité juridique de la transaction. Il vérifie la régularité de l’acte, s’assure que toutes les conditions sont remplies et conseille les deux parties. Il est aussi chargé de la conservation de l’acte.

Que vous envisagiez d’acheter une maison ou un appartement pour une location ou y vivre, il faut définir vos critères de choix et d’établir un budget réaliste. Pensez à vérifier l’état du bien, sa localisation, sa superficie, etc.

Avant la signature : conseils préalables à l'achat  Une fois que vous avez trouvé le bien immobilier qui répond à vos critères, il est temps de passer à l’étape de l’avant-contrat. C’est une étape importante lors d’un achat immobilier entre particuliers. Il s’agit d’un document qui définit les modalités de la vente et qui engage les deux parties. Il faut donc bien le lire et le comprendre avant de le signer. 

Lors de la signature d’un compromis de vente, il vous sera demandé de fournir un certain nombre de documents. Cela peut inclure 

  • vos coordonnées 
  • l'adresse du bien 
  • un état hypothécaire 

N’hésitez pas à demander à votre notaire la liste complète des documents à fournir. 

Une fois les documents transmis, la signature du compromis de vente a lieu chez le notaire. C’est l’occasion pour lui de vérifier que toutes les conditions sont remplies et que les deux parties sont bien d’accord. Il vous expliquera en détail le contenu du document et répondra à toutes vos questions. 

Le prix de vente d’un bien immobilier est généralement négocié entre le vendeur et l’acheteur. Ce montant est ensuite mentionné dans le compromis de vente. Notez que ce prix doit être réaliste et en adéquation avec le marché immobilier local. Si vous n’êtes pas sûr de la valeur du bien, vous pouvez faire appel à un expert immobilier pour une évaluation.
En plus du prix de vente, il faut prévoir des frais annexes qui peuvent inclure les frais de notaire, les taxes, les frais d’agence immobilière, etc. Ces coûts supplémentaires peuvent représenter une part importante du coût total de l’achat, il faut donc les prendre en compte dans votre budget.
Lors de la signature du compromis de vente,  il est courant que l'acheteur verse un dépôt de garantie. Ce dépôt est une preuve de l’engagement de l’acheteur.
L’acheteur dispose d’un délai de rétractation après la signature du compromis de vente. Ce délai est de 10 jours durant lesquels l’acheteur peut changer d’avis sans avoir à justifier sa décision ni à subir de pénalités. Ce délai débute dès le jour suivant la réception de la lettre recommandée notifiant l'acte. 

En ce qui concerne les conditions de caducité, elles sont précisées dans le compromis de vente. Le compromis de vente peut devenir caduc si certaines conditions suspensives ne sont pas remplies. Par exemple, si l’acheteur ne parvient pas à obtenir un prêt immobilier, le compromis de vente peut être annulé et l’acheteur récupère son dépôt de garantie. 

Le compromis de vente représente l’engagement mutuel entre le vendeur et l’acheteur et constitue une véritable sécurité pour les deux parties. Il faut comprendre son fonctionnement et son importance avant de se lancer dans une transaction immobilière. Faire appel à un notaire professionnel assure une transaction sécurisée et transparente, où tous les aspects juridiques et financiers sont pris en compte. N'oubliez pas de souscrire une assurance habitation si votre contrat est conclu.  

Cela dépend de la situation spécifique de l’acheteur. La promesse de vente donne à l’acheteur le droit, mais non l’obligation, d’acheter le bien, ce qui peut être avantageux s’il n’est pas totalement sûr de vouloir procéder à l’achat. Le compromis de vente, en revanche, engage à la fois l’acheteur et le vendeur, ce qui peut être préférable si l’acheteur est certain de son intention d’acheter le bien.
Si l’une des parties ne respecte pas les termes du compromis de vente, l’autre partie peut intenter une action en justice pour faire respecter l’accord. Cela pourrait impliquer de contraindre la partie défaillante à respecter les termes du contrat, ou à payer des dommages et intérêts pour non-respect du contrat.
Une fois le compromis de vente signé, il est généralement difficile de modifier ses conditions. Cependant, si les deux parties sont d’accord, elles peuvent convenir de modifications. Tout changement doit être effectué par écrit et signé par les deux parties.
La durée de validité d’un compromis de vente dépend des conditions spécifiques de l’accord. Cependant, en général, un compromis de vente est valide jusqu’à ce que la vente soit conclue ou que l’une des conditions suspensives stipulées dans le compromis soit réalisée. Il est toujours préférable de consulter un professionnel pour obtenir des informations précises sur votre situation spécifique.

En France, dans certaines circonstances, la mairie (ou la commune) peut effectivement avoir un droit de préemption sur la vente d'un bien immobilier. Cela signifie que la mairie a le droit d'acheter le bien en priorité, avant tout autre acheteur potentiel, si elle estime que l'acquisition est nécessaire pour réaliser des projets d'intérêt général. 

Voici quelques situations où la mairie peut exercer son droit de préemption 

  • Zone d'Aménagement Différé (ZAD) : Si le bien est situé dans une ZAD, la commune peut préempter pour réaliser des opérations d'aménagement
  • Droit de préemption urbain (DPU) : Dans les zones où le DPU est institué, la commune peut préempter pour réaliser des projets d'urbanisme, de protection ou de mise en valeur de l'environnement, par exemple
  • Espaces naturels sensibles (ENS) : Dans certains départements, le conseil départemental peut avoir un droit de préemption sur des terrains situés dans des zones définies comme ENS
  • Secteurs sauvegardés : Dans les secteurs sauvegardés, la commune peut préempter pour protéger un patrimoine historique ou architectural