Publié le 20 septembre 2023
Temps de lecture : 6 minutes
Le terrain non constructible, bien qu’il ne puisse pas accueillir de construction, a tout de même du potentiel. Que vous souhaitiez le transformer en espace de loisirs, envisagiez d’en faire une parcelle boisée ou même de le vendre, nous sommes là pour vous guider.

Avant de nous lancer dans les détails, prenons un moment pour comprendre ce qu’est un terrain non constructible. Un terrain non constructible est un terrain sur lequel vous ne pouvez pas construire d’habitation et qui ne possède donc pas de nature constructible. Ce statut est généralement décidé par le plan local d’urbanisme (PLU) ou le plan d’occupation des sols (POS) de votre commune. 

Mais pourquoi certains terrains sont-ils classés comme non constructibles ? La réponse réside souvent dans des problématiques d’urbanisme et de protection de l’environnement. Par exemple, votre terrain peut être dans une zone protégée ou à risque, comme une zone inondable ou une réserve naturelle.

Cependant, ne vous découragez pas ! Un terrain non constructible n’est pas un terrain inutile. Loin de là. Bien que vous ne puissiez pas y construire une maison ou un immeuble, il existe de nombreuses exceptions et autres possibilités à explorer.

Soyez conscients des règles avant de faire des projets pour le terrain en question. En effet, construire illégalement sur un terrain non constructible peut entraîner de lourdes sanctions, y compris des amendes et la démolition de la construction. Alors, assurez-vous de bien vous renseigner avant de commencer tout projet.

Un terrain non constructible peut être parfait pour créer un espace de loisirs. Vous pouvez y installer un camping-car, une caravane ou même une Tiny House  pour vos week-ends à la campagne, ou y construire une cabane pour vos enfants. C’est aussi un lieu idéal pour créer un jardin, un verger, ou même un petit élevage

Si votre terrain est boisé, vous pouvez en faire une parcelle forestière. Cela vous permet de profiter de la nature tout en préservant l’environnement. Vous pouvez y construire un chalet en bois, à condition de respecter certaines règles, ou y poser votre tente de camping.

Enfin, un terrain non constructible peut aussi accueillir un petit abri de jardin. C’est une solution pratique pour stocker vos outils de jardinage, vos vélos, ou tout autre objet encombrant. Vous pouvez même y installer un petit atelier, pour bricoler en toute tranquillité. Les constructions ne doivent pas dépasser 2 mètres carré de surface et 1,5 mètre de hauteur.

Un terrain non constructible offre de nombreuses possibilités. Il suffit d’un peu de créativité et de respecter les règles en vigueur. Alors, ne voyez plus votre terrain comme une contrainte, mais comme une opportunité !

Vous envisagez l’achat d’un terrain non constructible ? avant de vous lancer, voici quelques points essentiels à connaître. 

Tout d’abord, il faut estimer le prix du terrain. Contrairement aux terrains constructibles, le prix des terrains non constructibles ne se base pas sur le potentiel de construction, mais sur d’autres critères tels que la localisation, la superficie, l’accessibilité, ou encore la présence de ressources naturelles. Certains terrains non constructibles peuvent avoir des caractéristiques spéciales, telles que des vues panoramiques, des cours d'eau, des boisés, ou des éléments naturels uniques, qui peuvent augmenter leur valeur.

Ensuite, n’oubliez pas que même si vous ne pouvez pas construire sur ce terrain, vous devrez tout de même payer une taxe foncière. Assurez-vous donc de prendre en compte ce coût supplémentaire dans votre budget.

Enfin, vérifiez le statut du terrain avant de l’acheter. Il faut notamment vérifier le plan local d’urbanisme (PLU) ou le plan d’occupation des sols (POS) de la commune, pour s’assurer que le terrain est réellement non constructible.

Vous souhaitez vendre votre terrain non constructible ? Voici quelques conseils pour vous aider dans cette démarche. 

Premièrement, vous devez estimer le prix. Comme mentionné précédemment, le prix d’un terrain non constructible ne se base pas sur son potentiel de construction, mais sur d’autres critères tels que la localisation, la superficie ou l’accessibilité. Il peut donc être judicieux de faire appel à un professionnel pour vous aider à déterminer le juste prix. 

Deuxièmement, mettez en avant les atouts du terrain, comme sa localisation, sa vue, ou encore son potentiel pour certaines activités (jardinage, loisirs…). N’hésitez pas à prendre de belles photos pour illustrer votre annonce. 

Troisièmement, n’oubliez pas que vous avez des obligations légales en tant que vendeur. Vous devez fournir à l'acheteur des informations complètes et exactes sur le terrain, y compris sa superficie, ses limites, sa classification (non constructible), et toute servitude, restriction ou charge qui pourrait affecter le terrain. Le notaire se charge d’inclure ces informations lors de la rédaction de l’acte de vente. 

Un aspect souvent négligé mais important à prendre en compte lors de l’achat ou de la vente d’un terrain non constructible concerne les implications fiscales. En effet, même si vous ne pouvez pas y construire de bâtiment, votre terrain non constructible reste soumis à l’impôt.

Vous devrez payer une taxe foncière chaque année. Le montant de cette taxe dépend de la valeur locative cadastrale de votre terrain, qui est déterminée par le service des impôts. Il faut donc prendre en compte ce coût supplémentaire dans votre budget.

Si vous vendez votre terrain, vous pourriez être soumis à l’impôt sur les plus-values immobilières. Cet impôt s’applique si vous vendez votre terrain à un prix supérieur à celui auquel vous l’avez acheté. Cependant, des exonérations existent, notamment si vous vendez votre terrain pour financer l’achat de votre résidence principale.

N’oubliez pas que vous devez déclarer le revenu de la vente de votre terrain dans votre déclaration de revenus. En cas de doute sur les implications fiscales de votre terrain non constructible, n’hésitez pas à consulter un conseiller fiscal.

Pour savoir si un terrain peut être constructible :  

  • vérifier le zonage du terrain : consultez le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune. Si votre terrain est en zone NC (non constructible), il sera difficile de le rendre constructible 
  • demander un changement de zonage : si votre terrain est en zone naturelle, vous pouvez demander un changement de zonage à la mairie de la commune. Cette procédure est longue et n’est pas toujours couronnée de succès 
  • faire une demande de permis de construire : si vous obtenez un changement de zonage, vous devrez ensuite déposer une demande de permis de construire, afin d’obtenir une autorisation écrite. Ce document atteste que votre projet de construction respecte bien les règles d’urbanisme en vigueur 

Changer le statut d’un terrain n’est pas sans risques. Vous pourriez vous heurter à l’opposition des riverains ou à des contraintes environnementales. De plus, le coût des travaux pour rendre le terrain constructible peut être élevé. 

Transformer un terrain non constructible en terrain constructible est un processus complexe qui nécessite une bonne connaissance des règles d’urbanisme. Avant de vous lancer, n’hésitez pas à consulter un professionnel pour évaluer la faisabilité de votre projet. Notez que la loi n’exige pas du propriétaire d'un terrain non constructible la souscription d’une assurance habitation spécifique.

Il n’est généralement pas possible, en ce qui concerne un terrain non constructible, d’effectuer un raccordement à l’eau et à l’électricité. Cependant, cela peut dépendre des règlements locaux et du type de projet que vous envisagez pour votre terrain. Il est donc recommandé de contacter votre mairie ou un professionnel pour obtenir des informations précises.
La construction illégale sur un terrain non constructible est une infraction grave qui peut entraîner de lourdes sanctions. En premier lieu, l’administration peut exiger la démolition de la construction illégale, indépendamment des coûts que cela pourrait engendrer pour le propriétaire. En outre, des amendes peuvent être imposées. Le montant de ces amendes peut varier, mais peut atteindre des sommes considérables, notamment si le propriétaire a construit en dépit d’une interdiction formelle de la mairie ou s’il a délibérément ignoré le statut non constructible du terrain.
Dans de nombreux cas, il est possible de clôturer un terrain non constructible. Toutefois, des restrictions sur le type de clôture peuvent exister. Les réglementations locales peuvent spécifier des limites de hauteur, des matériaux autorisés et des exigences esthétiques. Il faut vous renseigner auprès des autorités compétentes pour s’assurer de respecter ces restrictions.

Oui, il est possible de contester la classification d’un terrain comme non constructible, mais c’est une démarche qui peut s’avérer complexe et longue. 

  • Consultez le Plan Local d’Urbanisme (PLU) :le premier pas est de consulter le PLU de votre commune pour comprendre pourquoi votre terrain a été classé comme non constructible. Les raisons peuvent être diverses, allant de la protection de l’environnement à des problématiques d’urbanisme. 
  • Faire une demande de révision : si vous estimez que la classification de votre terrain est erronée, vous pouvez demander une révision du PLU auprès de la mairie. Cette demande doit être motivée et vous devrez fournir des arguments solides pour justifier votre requête.  
  • Faire appel à un avocat : si la mairie refuse votre demande de révision du PLU, vous pouvez faire appel à un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme. L’avocat peut vous aider à contester la décision devant le tribunal administratif. 

Il est important de noter que même si vous parvenez à faire classer votre terrain comme constructible, vous devrez obtenir un permis de construire avant de pouvoir y construire un bâtiment.